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Fin du Numerus Apertus : quel avenir pour la Médecine ?

La France est en cours de transformation dans son système de formation des médecins. En 2026, le gouvernement envisage la suppression définitive du numerus apertus. Ce système a remplacé le numerus clausus en 2020 afin de favoriser l’accès à la profession médicale. Cette réforme vise à répondre à un besoin de professionnels de santé sur le territoire. Mais quels sont les enjeux de cette réforme et comment cela affectera-t-il les futurs médecins et le système de santé français ? Tout ce qu’il faut savoir sur cette mesure qui pourrait redéfinir l’avenir de la médecine en France.

Qu’est-ce que le numerus apertus ?

Instauré en 2020, le numerus apertus a remplacé le numerus clausus qui limitait le nombre d’étudiants à faire des études de médecine. Plus souple, le numerus apertus laissait aux universités le soin de fixer un quota selon les besoins en santé et leurs capacités. L’objectif était d’augmenter le nombre de médecins formés, tout en garantissant une certaine régulation de l’accès aux études médicales.

Bien que ce système soit plus flexible que son prédécesseur, il n’a pas répondu aux attentes du gouvernement. En effet, il a maintenu des limites sur le nombre d’étudiants empêchant une ouverture totale de l’accès aux études médicales.

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Pourquoi supprimer le numerus apertus ?

Le gouvernement français souhaite désormais aller plus loin et supprimer cet obstacle à l’accès aux études de médecine. En 2026, la réforme visera à éliminer toute forme de limitation. Chaque étudiant pourra postuler pour des études de médecine sans contrainte. Cette mesure fait partie d’un ensemble de réformes visant à lutter contre la pénurie de médecins.

La suppression du numerus apertus pourrait notamment permettre d’augmenter le nombre de docteurs formés chaque année. Selon le ministre de la Santé, Yannick Neuder, cette mesure permettrait d’ouvrir l’accès aux inscriptions aux études de médecine à 3 700 médecins supplémentaires chaque année. Un objectif ambitieux qui pourrait être atteint dès 2026.

Les objectifs de la réforme

La réforme du numerus apertus s’inscrit dans une double logique. D’une part, elle vise à répondre à la pénurie de médecins. D’autre part, elle cherche à offrir une meilleure équité d’accès aux études médicales pour les étudiants français, particulièrement ceux qui choisissent de partir à l’étranger pour éviter les limitations imposées en France.

De nombreux étudiants français se tournent vers des formations en médecine dans d’autres pays, souvent à cause des restrictions imposées. En supprimant ces quotas, le gouvernement espère inverser cette tendance. Il souhaite encourager les étudiants à rester en France pour poursuivre leurs études médicales.

Les avantages et les défis de la réforme

Avantages

  1. Augmentation du nombre de médecins formés : La suppression du numerus apertus permettra de former un plus grand nombre de médecins, ce qui est crucial face à la demande croissante de soins médicaux en France.
  2. Moins de départs à l’étranger : En éliminant les restrictions d’accès, cette réforme pourrait dissuader les étudiants de partir à l’étranger pour leurs études de médecine, un phénomène qui s’est intensifié ces dernières années.

Défis

  1. Saturation du marché médical : Bien que la réforme semble prometteuse, certains experts et organisations comme l’Ordre des médecins s’inquiètent d’une éventuelle saturation du marché médical à long terme. Si le nombre de médecins augmente trop rapidement, cela pourrait mener à des difficultés d’emploi pour les nouveaux praticiens.
  2. Maintien de la qualité des soins : Avec l’augmentation du nombre de médecins, il sera essentiel de maintenir une formation de qualité. Les universités devront être prêtes à accueillir et à former un plus grand nombre d’étudiants tout en garantissant une éducation rigoureuse et un encadrement adéquat.
  3. Le financement de la réforme : La mise en œuvre de cette réforme nécessitera des investissements importants pour moderniser les infrastructures universitaires et adapter les capacités d’accueil des facultés de médecine.

Quelle est l’opinion des professionnels de santé ?

L’opinion des professionnels de santé sur la suppression du numerus apertus est partagée. Si certains saluent l’initiative pour sa capacité à répondre à la pénurie de médecins, d’autres expriment des inquiétudes concernant la saturation du marché médical dans les années à venir. La Cour des comptes, par exemple, a souligné que cette réforme devait être accompagnée de politiques supplémentaires pour éviter une surcharge dans certaines spécialités.

De plus, la qualité des soins pourrait se voir impactée si le système ne parvient pas à trouver un équilibre entre quantité et qualité. Cette réforme doit être suivie de mesures complémentaires pour garantir une formation rigoureuse et une gestion optimale des médecins formés.

La réforme du numerus apertus pourrait permettre de former davantage de médecins. Toutefois, elle soulève des questions sur l’avenir du marché du travail médical et la qualité des soins.

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