Pendant ce second confinement, et contrairement aux mesures qui avaient été prise pendant le 1er confinement, les masseurs-kinésithérapeutes peuvent continuer à exercer et à maintenir leur activité de soins auprès de leurs patients. Il n’est pas toujours facile de naviguer parmi l’évolution des mesures, du protocole sanitaire ou des droits spécifiques accordés aux kinés pendant cette période. On fait le point pour vous !

Déplacements professionnels pendant la Covid-19

En tant que kiné, vous pouvez vous déplacer librement dans le cadre de votre activité professionnelle.

Comment ? Tous les soignants sont autorisés à se déplacer sans devoir faire d’attestation de déplacement, à condition bien sûr d’être muni de leur carte professionnelle (à demander ici).

Vous êtes donc libre d’assurer vos consultations, que ce soit dans votre cabinet, au domicile de vos patients pour les VAD ou encore auprès de vos patients seniors en EHPAD, si les visites sont autorisées par l’établissement (voir avec la direction et le médecin coordinateur).

Attention : les recommandations ont évolué concernant la prise en charge des résidents d’EHPAD, suspectés Covid-19 ou non. Vous pouvez les télécharger ici.

Le télésoin dans le cadre de vos consultations 

L’accès au télésoin était déjà possible pendant le confinement du début d’année, et a été prolongé jusqu’à la fin d’année. La pertinence du recours à la téléconsultation pour vos actes reste bien sûr sujette à votre appréciation individuelle. Pour rappel, le télésoin est entièrement pris en charge par la CPAM.

Selon le site de l’Assurance Maladie, les actes ouverts au télésoin sont les suivants :

– les actes mentionnés aux articles 1, 2 et 3 du chapitre II « traitements individuels de rééducation et de réadaptation fonctionnelles » de la nomenclature générale des actes professionnels, à l’exclusion de l’acte « rééducation et réadaptation, après amputation y compris l’adaptation à l’appareillage »

– les actes de rééducation de l’hémiplégie et rééducation des affections neurologiques stables ou évolutives pouvant regrouper des déficiences diverses (commande musculaire, tonus, sensibilité, équilibre, coordination…) en dehors de l’hémiplégie et dela paraplégie mentionnés à l’article 4

– Rééducation des conséquences d’affections neurologiques et musculaires

– l’acte de rééducation des maladies respiratoires, obstructives, restrictives ou mixtes (en dehors des situations d’urgence) mentionné à l’article 5 

– la rééducation des conséquences des affections respiratoires

– l’acte de « rééducation maxillo-faciale en dehors de la paralysie faciale » mentionné à l’article 6 du chapitre II « traitements individuels de rééducation et de réadaptation fonctionnelles » de la nomenclature générale des actes professionnels

– les actes de « rééducation pour artériopathie des membres inférieurs » et « rééducation pour insuffisance veineuse des membres inférieurs avec retentissement articulaire et/ou troubles trophiques », mentionnés à l’article 7 du chapitre II « traitements individuels de rééducation et de réadaptation fonctionnelles » de la nomenclature générale des actes professionnels

Attention : Vous devez avoir cependant déjà reçu en présentiel votre patient avant de pouvoir lui prodiguer du télésoin.

Vous avez des obligations personnelles, ou êtes une personne vulnérable, et ne pouvez plus exercer votre activité de kinésithérapie à cause de la Covid-19. Que faire ?

Vous pouvez déjà prétendre à des indemnités journalières (IJ) versées par la CPAM, mais seulement dans des cas bien précis.

1. Vous devez garder vos enfants car l’établissement, l’école ou la crèche où il/elle se trouve a fermé ses portes

Le dispositif dérogatoire d’indemnisation a été réactivé depuis le 1er septembre. Vous êtes seulement concerné si vous avez des enfants de moins de 16 ans ou des enfants handicapés (sans limite d’âge). 

Combien ? Vous pouvez prétendre à une IJ de 72 euros/ jour pour garder vos enfants, à condition de fournir un justificatif de la part de l’établissement scolaire ou la municipalité sur ce site

Jusqu’à quand ? Les arrêts de travail pour garde d’enfants sont indemnisés sans délai de carence, jusqu’au 31 décembre 2020.

2. Vous êtes considéré comme une personne vulnérable ou à risque

Pour rappel, les personnes dites « vulnérables » ou « à risque » sont les personnes correspondant aux critères suivants :

  • 65 ans ou plus
  • antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), ATCD de coronaropathie ou d’AVC, ATCD de chirurgie cardiaque ou insuffisance cardiaque (NYHA III ou IV)
  • diabète non équilibré ou avec complications
  • cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie)
  • obésité (IMC > 30 kgm2)
  • cirrhose au stade B du score de Child Pugh
  • syndrome drépanocytaire majeur ou avec antécédent de splénectomie
  • troisième trimestre de la grossesse
  • immunodépression congénitale ou acquise : médicamenteuse, infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3, consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ou liée à une hémopathie maligne en cours de traitement
  • pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale (broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d’apnées du sommeil, mucoviscidose notamment)
  • insuffisance rénale chronique dialysée

Depuis le 12 novembre, les pathologies suivantes ont été ajoutées à la liste :

  • Maladie du motoneurone
  • Myasthénie grave
  • Sclérose en plaques
  • Maladie de Parkinson
  • Paralysie cérébrale
  • Quadriplégie ou hémiplégie
  • Tumeur maligne primitive cérébrale
  • Maladie cérébelleuse progressive
  • Maladie rare

Vous avez la possibilité de demander un arrêt de travail sur le site amelipro, libellé « personne à risque Covid-19 ». Vous devez cocher « en rapport avec l’ALD ». Il est aussi possible d’utiliser directement le téléservice declare.ameli.fr.

Combien ? La CPAM vous indemnisera également de 72 euros / jour.

Jusqu’à quand ? L’arrêt de travail peut être établi à compter du 12 novembre 2020 pour une durée maximale de 21 jours. Elle se fait sans délai de carence, et ce jusqu’au 31 décembre 2020.

Attention : les kinés partageant leur domicile avec un proche considéré comme vulnérable ne peuvent plus bénéficier d’un arrêt de travail dérogatoire indemnisé depuis le 1er septembre 2020.

Vous êtes porteur du virus de la Covid-19, ou cas contact

Vous devez bien évidemment vous référer aux mesures d’isolement prévues dans le cadre de la crise sanitaire.

Combien ? Vous avez également droit à une IJ de 72 euros / mois. Demandez un arrêt de travail auprès de votre médecin traitant, à envoyer à la CPAM.

Si vous avez besoin de vous faire remplacer, faites appel à nos services ! Nous sommes disponibles pour vous aider par email ou via le chat en bas de page. 

Vous êtes un masseur-kinésithérapeute hospitalier ? Vous n’êtes pas concerné par cette procédure : rapprochez-vous de la médecine du travail de votre établissement, ou à défaut d’un médecin de ville.

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