Sida et IST : affiche de prévention
” Préservatif ou préavis ? ” pour faire passer le message, DOCNDOC vous propose une affiche de prévention ” Sida & IST ” à télécharger gratuitement. Un geste simple pour sensibiliser autour de vous, jeunes comme moins jeunes. On n’oublie pas que tout le monde est concerné ! La journée mondiale de lutte contre le Sida, le 1er décembre, est l’occasion de rappeler que les infections sexuellement transmissibles (IST) restent un enjeu majeur de santé publique. Même si les avancées médicales permettent de mieux contrôler certaines maladies comme le VIH, chacun doit rester vigilant.

Quelques chiffres clés (France, données 2023-2024)
- Environ 190 000 personnes vivent avec le VIH en France.
- 24 % d’entre elles ignorent qu’elles sont séropositives.
- Près de 4 200 découvertes de séropositivité ont été enregistrées en 2022.
- 58 % des nouveaux diagnostics concernent des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH).
- Le nombre de dépistages a baissé pendant la pandémie de Covid-19, mais remonte progressivement grâce aux campagnes de prévention.
- L’Herpès génital touche 15 à 20 % de la population sexuellement active.
Transmission maternelle lors de l’accouchement : la transmission mère-enfant survient le plus souvent au moment de la naissance (8 à 9 cas sur 10), par contact direct avec des sécrétions cervico-vaginales infectées. Dans 70 à 85 % des cas, il s’agit du HSV-2 (le HSV-1 pour le reste). Les infections néonatales à HSV-2 présentent le pronostic le plus sévère.
VIH, Sida : de quoi parle-t-on ?
Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) est un virus qui attaque le système immunitaire, en ciblant les cellules CD4. Sans traitement, le VIH affaiblit progressivement les défenses de l’organisme et provoque à terme l’apparition d’infections opportunistes, mortelles . Le VIH ne se guérit pas ! Des traitements antirétroviraux permettent aujourd’hui de vivre avec le virus en sommeil. Les personnes touchées par le VIH vivent désormais plus longtemps et en bonne santé, avec une espérance de vie équivalente à la population générale pour leur sexe et âge.
Le sida (Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise) est le stade avancé de l’infection par le VIH. Il survient lorsque le système immunitaire est gravement affaibli, laissant place à des infections opportunistes ou certains cancers mortels.
La prévention et le dépistage sont essentiels. Aujourd’hui, le sida n’est plus une fatalité si l’infection est dépistée tôt et prise en charge rapidement.
Comment est transmis le VIH ?
- Les rapports sexuels non protégés (vaginaux, anaux ou oraux).
- Le partage de seringues ou de matériel d’injection.
- La transmission de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement (rare en France grâce au suivi médical).
- Les transfusions sanguines (extrêmement rares dans les pays développés, en raison du dépistage systématique).
Le VIH ne se transmet pas par la salive, la sueur, les larmes, les piqûres de moustique, les câlins ou les bisous !
L’importance du dépistage contre le VIH et les IST
Le dépistage est le seul moyen de savoir si l’on est porteur du VIH ou d’une autre IST. Il peut se faire :
- En laboratoire d’analyses médicales.
- En centre de dépistage (CeGIDD).
- Via des autotests (disponibles en pharmacie).
- Lors d’actions de prévention (bus, associations, etc.).
N’ayez pas peur ou honte d’en parler et d’agir ! Un test précoce permet de bénéficier rapidement d’un traitement efficace, de protéger ses partenaires et de mieux vivre avec la maladie.
Les IST fréquentes : Symptômes, risques, traitement
Outre le VIH, plusieurs infections sexuellement transmissibles circulent. Certaines sont silencieuses, d’où l’importante d’un dépistage régulier en cas de partenaires multiples ou de partenaires occasionnels.
- Chlamydia : très fréquente chez les jeunes (15-25 ans), souvent asymptomatique. Symptômes possibles : brûlures urinaires, pertes vaginales anormales, douleurs pelviennes. Traitement : antibiotique (très efficace) : guérison.
- Gonorrhée : en forte recrudescence, notamment chez les moins de 30 ans. Parfois asymptomatique. Risque de stérilité si non traitée. Symptômes : écoulement purulent, brûlures en urinant. Traitement : antibiotique : guérison.
- Syphilis : en forte progression en France depuis 10 ans. Symptômes : ulcération indolore, puis atteinte des organes si non traitée. Traitement antibiotique : guérison. Importance d’un dépistage régulier, surtout pour les personnes multipartenaires.
- Hépatites B et C : transmission possible par voie sexuelle (surtout hépatite B).Vaccin disponible contre l’hépatite B. Traitement possible pour les deux : prévention.
- Herpès génital : virus à vie, responsable de poussées récidivantes. Symptômes : vésicules douloureuses sur les parties génitales. Traitement : antiviral pour soulager et réduire les poussées : symptomatique.
- Papillomavirus (HPV) : très courant. Peut entraîner des verrues génitales ou des lésions précancéreuses. Vaccin recommandé chez les filles et les garçons entre 11 et 14 ans (rattrapage possible jusqu’à 19 ans) prévention. Dépistage par frottis ou test HPV pour les femmes à partir de 25 ans.
>>> Lire l’article : Cancer du col de l’utérus – affiche de prévention
Les IST ne discriminent pas : elles touchent toutes les tranches d’âge, tous les milieux, toutes les orientations sexuelles. Mais pourquoi certains groupes sont plus à risque ? :
- Les jeunes de 15 à 25 ans, souvent moins bien informés.
- Les personnes ayant des partenaires multiples.
- Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (partenaires multiples).
- Les personnes précaires ou éloignées du système de soins :(retard au diagnostic et à la prévention)
Ne pas négliger la prévention !
- Préservatif : la base. Masculin ou féminin, il protège contre la majorité des les IST.
- Dépistage régulier, même sans symptôme.
- Vaccination : contre HPV et hépatite B.
- PrEP (Prophylaxie pré-exposition) : traitement préventif pour les personnes exposées au VIH.
- Éducation à la sexualité : essentielle dès le collège.
VIH et milieu médical : quelles précautions pour les professionnels de santé ?
Dans l’exercice de leur métier, les professionnels de santé peuvent être exposés au VIH : gestes invasifs, d’accidents d’exposition au sang (AES) ou de soins d’urgence. Toutefois, le risque de transmission du VIH dans un contexte médical est extrêmement faible. On estime le risque à moins de 0,3 % après une piqûre accidentelle avec une aiguille contaminée.
Pour se protéger, le respect strict des précautions standard est essentiel : port de gants, lunettes de protection, hygiène rigoureuse des mains, élimination sécurisée du matériel piquant ou tranchant. En cas d’AES, une prise en charge immédiate est nécessaire : désinfection, déclaration, évaluation du risque, et si besoin, mise en place d’un traitement post-exposition (TPE) dans les 4 heures.
À l’inverse, un soignant vivant avec le VIH peut exercer, y compris en chirurgie ou en obstétrique, dès lors qu’il est sous traitement efficace et qu’il respecte les protocoles de sécurité.
Le VIH ne doit en aucun cas justifier de discrimination dans l’accès ou l’exercice des professions médicales.
Source : santepubliquefrance.fr