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Cancer du sein : les sages-femmes montent au front

La campagne Octobre Rose met en lumière le cancer du sein. Avec près de 60 000 nouveaux cas détectés chaque année en France, la prévention est une nécessité. Dans cet article, DOCNDOC a choisi de mettre à l’honneur une profession qui s’engage avec conviction : celle de sage-femme. En cabinet, à l’hôpital ou en école, ces professionnels de la santé féminine se mobilisent contre le cancer du sein.

Les sages-femmes au coeur de la prévention du cancer du sein

Lorsque l’on parle de prévention du cancer du sein, on cite généralement l’action des médecins généralistes, gynécologues ou radiologues… Pourtant, les sages-femmes jouent un rôle clé auprès des patientes.

Depuis la loi HPST de 2009, les sages-femmes peuvent réaliser des consultations de prévention gynécologique incluant la palpation mammaire. C’est donc une première étape possible dans le cadre du dépistage du cancer du sein. En cas de doute, elles orientent vers un médecin.

Ce rôle a été renforcé par la loi de modernisation du système de santé en 2016. Elle a élargi leurs compétences en matière de santé publique. Désormais, les sages-femmes sont reconnues comme actrices à part entière du suivi gynécologique de prévention, notamment pour les cancers féminins.

Les sages-femmes suivent les patientes à chaque étape de leur vie. Elles sont d’ailleurs souvent le premier contact médical des jeunes femmes, notamment en suivi de contraception et de grossesse. Les sages-femmes sont en première ligne pour informer, rassurer et sensibiliser. Leur proximité, couplée à une approche bienveillante et pédagogique font d’elles des professionnelles incontournables pour lutter contre le cancer du sein.

>>> Lire l’article : Homme sage-femme, une nouvelle vision du métier qui bouscule les stéréotypes

Octobre Rose : des actions de terrain partout en France

Pendant Octobre Rose, les sages-femmes en exercice ainsi que les étudiant.es en maïeutique se mobilisent. Elles investissent les places publiques, les centres sociaux, les hôpitaux et même les stades, pour sensibiliser, informer, et accompagner. Pour illustrer leur engagement, nous avons sélectionné quelques actions menées :

Prévention en centre-ville à Troyes

En 2024, la CPTS Troyes Champagne Métropole a réuni 26 professionnels de santé, dont plusieurs sages-femmes pour animer une journée d’information en plein centre-ville. Objectif : enseigner les gestes d’auto-palpation, expliquer le parcours de dépistage, et répondre aux questions, dans une ambiance conviviale et accessible à toutes.

Buse santé à Strasbourg

À Strasbourg-Hautepierre, un bus santé a stationné dans un quartier prioritaire, mobilisant une équipe pluridisciplinaire avec sage-femme, infirmière et étudiant en santé. Une quarantaine d’habitantes y ont été sensibilisées, souvent pour la première fois, à l’importance du dépistage.

Tournoi de foot et ateliers santé dans les Ardennes

À Mouzon, dans les Ardennes, la prévention a pris des allures festives. Un après-midi réunissant sages-femmes, kinésithérapeutes, diététicienne et éducateurs sportifs a permis d’associer sensibilisation et bien-être. Un tournoi de football solidaire au profit de la Ligue contre le cancer a été organisé.

Mobilisation des sages-femmes dans les hôpitaux et cliniques

Des maternités et services de gynécologie, comme ceux de la Somme ou de l’Yonne organisent des événements. On retrouve souvent des stands d’information, avec démonstrations d’auto-palpation sur bustes pédagogiques et distribution de brochures. Ces moments sont l’occasion de briser les tabous autour du corps, de la peur du cancer, et de redonner confiance aux patientes.

Généralement, ces événements sont organisés par des professionnels de santé, en partenariat avec des associations et des collectivités territoriales. Ces initiatives rappellent que la prévention est une responsabilité collective, d’autant plus vraie dans les déserts médicaux, où l’accès aux soins et au dépistage est souvent difficile.

octobre rose collectivité

Les étudiant.es sages-femmes en première ligne

Du côté des futur.es sages-femmes, l’engagement est aussi important. L’ANESF (Association Nationale des Étudiant·e·s Sages-Femmes) encourage les associations locales à s’impliquer dans Octobre Rose : campagnes d’affichage dans les universités, interventions en lycée, organisation de conférences et d’ateliers de prévention.

À Nantes, Lyon, Amiens, Nancy ou encore Rouen, les associations étudiantes comme ESFAN, Gest’asso ou AESFA montent des projets ambitieux : stand d’auto-palpation dans les facultés, défis sportifs solidaires, ou encore soirées de sensibilisation à destination des jeunes. Le message est clair : la prévention commence tôt, dès 25 ans, voire avant pour apprendre les bons gestes.

En s’impliquant dans Octobre Rose, les sages-femmes affirment qu’elles sont bien plus que des spécialistes de la grossesse. Elles sont aussi des actrices de la santé publique, du dépistage, de la pédagogie, et de la lutte contre les inégalités d’accès aux soins, notamment dans les zones défavorisées. De plus, la mobilisation étudiante montre une nouvelle génération attentive, engagée et formée pour le bien-être et la santé des femmes.

Toutefois, le dépistage du cancer du sein ne se limite pas au mois d’octobre. Il doit devenir un réflexe. Ainsi, les sages-femmes en activité ou en formation sont des piliers pour la prévention et la détection du cancer du sein.

Octobre Rose - cancer du sein

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