Assistant médical

Zoom sur le métier d’assistant médical

Quelles sont les missions de l’assistant médical ? Quels sont les critères pour bénéficier d’un assistant médical ? Quelle est la formation ? Docndoc vous propose un zoom sur la profession d’assistant médical.

Devant l’augmentation de la demande de soins, il est devenu nécessaire de recentrer l’activité du médecin au cœur de ce qu’il sait faire : soigner les patients. L’assistant médical est un emploi aidé, en partie financé par l’assurance-maladie (CPAM) et permet de libérer le médecin de tâches administratives. Ainsi, le médecin peut avoir une activité optimale dans la prise en charge thérapeutique des patients, en réduisant considérablement les activités autres que centrées sur la patientèle.

Quelles sont les missions de l’assistant médical

Les missions de l’assistant médical sont régies par un cadre bien défini : le certificat de qualification professionnelle CQP. Celui-ci est élaboré dans le cadre de la commission paritaire nationale pour l’emploi et la formation professionnelle (CPNEFP) de la Convention collective du personnel des cabinets médicaux.

Le médecin choisit librement les missions qu’il confie à son assistant médical. Celui-ci peut pratiquer :

  • Des tâches administratives comme l’accueil du patient, la création du dossier médical ;
  • La préparation et le déroulement de la consultation en particulier une aide à l’habillage et déshabillage ;
  • Aide à la prise des constantes des patients âgés ;
  • La préparation des actes techniques comme des ECG ;
  • La coordination du parcours de soins.

Quels critères d’éligibilité pour bénéficier d’un assistant médical ?

Les médecins doivent être de secteur 1 ou de secteur 2 ayant souscrit à l’OPTAM. Ils doivent s’engager dans une démarche d’exercice coordonné, au maximum dans les deux ans de la signature du contrat. On entend par exercice coordonné : les maisons de soins pluriprofessionnelle, des centres de santé, des équipes de soins primaires, des équipes de soins spécialisés ou tout autre forme d’organisation pluriprofessionnelle. Et également les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).

>>> Lire l’article : Médecin généraliste : les raisons d’exercer en maison de santé

Le médecin doit exercer dans un cabinet d’au moins deux médecins ou dans un exercice coordonné multisite. Toutefois, devant la pénurie de professionnels de santé, des dérogations sont possibles selon les modalités d’exercice.

Pour bénéficier d’un.e assistante médical, les médecins doivent justifier d’un nombre significatif de patients adultes ou d’une file active de patients tout âge confondus. Les médecins généralistes doivent avoir un nombre de patients en tant que médecin traitant supérieur à 640. Les spécialistes doivent avoir une file active conséquente variable en fonction des spécialités.

On rappelle que la file active est un nombre de patients différents vu durant l’année. Là encore, des dérogations sont possibles pour les médecins spécialistes, en particulier les médecins nouveaux installés.

Quelle est la formation de l’assistant médical ?

La formation d’assistant médical est inscrit au répertoire national des certifications professionnelles sur le numéro RNCP 36 558–code NSF 331 lors de la commission de France compétence du 22 avril 2022.

La création de ce nouveau métier constitue une possibilité d’évolution professionnelle des secrétaires médicales, ou des reconversions pour les professions paramédicales comme aide-soignante ou infirmière.
Les médecins ont la possibilité de prendre en charge la formation des équipes en place à leurs frais et se faire rembourser ensuite par L’Opco EP.

Comment recruter un assistant médical

Pour recruter un assistant médical, le médecin doit signer un contrat avec sa caisse d’assurance-maladie (CPAM) et s’engager à recruter l’assistant salarié sur une base d’une durée horaire correspondant aux options ½ équivalent temps plein, 1/3 équivalent temps plein.

Certaines dérogations sont possibles pour les médecins exerçant en zone sous-dotée.
Le médecin devra fournir le contrat de travail dans un délai d’un mois après l’embauche à la caisse d’assurance-maladie.

Consulter la liste des spécialités médicales éligibles à l’aide conventionnelle du recrutement d’un assistant médical

Après avoir embauché un assistant médical, le médecin signe un contrat de cinq ans renouvelable avec la caisse d’assurance-maladie.

Question de la rémunération

Le montant de l’aide au recrutement est un financement annuel, dégressif la deuxième année. Pour la première année, il correspond à 70 % de la somme total du salaire de l’assistant, donc 70 % de la somme est versée 15 jours après la réception des pièces justifiant le recrutement.

Trois options sont proposées aux médecins selon le niveau de financement d’engagement :

(1) Montant maximum sous réserve de l’atteinte de ses objectifs par le médecin
(2) Les règles fixant ces objectifs ont été définies grâce à un classement national qui distribue les effectifs de patients en percentile pour chaque spécialité de médecin.

En cas de très forte activité, le montant de l’aide pour les médecins est majoré à compter de la troisième année. Cet assistant médical pourrait donc permettre aux médecins d’augmenter sa patientèle, une fois déchargé des tâches administratives et d’accompagnement des patients.

Quelles sont les contreparties ?

Le médecin doit justifier d’un objectif individuel de progression de la patientèle auprès de la caisse d’assurance-maladie auprès de laquelle il signe le contrat d’embauche d’un assistant médical, aussi bien pour les patients nouveaux, que pour les patients dont il est le médecin traitant. Cela signifie que si la patientèle est déjà importante, le médecin doit s’engager à augmenter de façon conséquente le nombre de nouveaux patients.

Les première et deuxième années sont des périodes d’observation pour le suivi de l’atteinte des objectifs fixés aux médecins signataires par la caisse d’assurance-maladie. L’aide reste totale même si les objectifs ne sont pas atteint.

Et en cas d’objectifs non atteints ?

En revanche, si les objectifs ne sont pas atteints à la troisième année :
– Si 75 % de l’objectif est atteint, l’aide est versée intégralement ;
– Si l’objectif est supérieur ou égal à 50 %, l’aide est versée à 75 % ;
– Si l’objectif est inférieur à 50 %, l’aide est versée au prorata du résultat obtenu.

À partir de la quatrième année, le montant de l’aide est proratisé en fonction du niveau d’atteinte des objectifs. La progression attendue dépend de la patientèle déjà effective en tant que médecin traitant. Plus la patientèle médecin traitant est importante, mois le médecin aura à accueillir de nouveaux patients

Quels sont les objectifs ?

  • d’un tiers équivalent temps plein d’assistant médical, le médecin doit augmenter sa patientèle à plus de 20 %, et maintenir sa patientèle adulte médecin traitant
  • un demi-ton plein d’assistant médical, le médecin doit augmenter sa patientèle de 25 %, et maintenir sa patientèle adulte médecin traitant
  • un équivalent temps plein d’assistant médical, le médecin doit s’engager à augmenter sa patientèle de 35 %, et augmenter de 5 % sa patientèle adulte médecin traitant

L’expérience montre qu’à 30 mois, il y a une augmentation de presque 10 % de la patientèle grâce à l’aide de l’assistant médical.

Cette aide est imposable et soumise à des cotisations sociales au même titre que les honoraires.

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