Les établissements de santé en France : hôpital ou clinique, quelles sont les différences ?
En France, le système de médecine hospitalière est diversifié. Il repose sur les soins ambulatoires, sanitaires, médico-sociaux et sociaux. Ce système valorise la liberté de choix des patients. Ainsi, les patients ont le choix du médecin traitant, de l’établissement de santé, de la structure d’hébergement, que ce soit dans le secteur public ou privé (en dehors de l’urgence). Toutefois, des différences existent entre cliniques privées et hôpitaux publics. Quelles sont les différences entre établissements privés et publics ? Quels sont les enjeux de la financiarisation des établissements ?
Qu’est-ce qu’une clinique privée ?
Une clinique privée est un établissement de santé. Une entreprise privée ou une association la dirige. Elle fournit des soins médicaux et des services de santé. Contrairement aux hôpitaux publics, des sources non étatiques financent les cliniques privées. Elles fonctionnent selon un modèle économique lucratif ou non lucratif.
Les cliniques privées indépendantes
Les cliniques indépendantes sont des établissements de santé privés. Ces établissements fonctionnent de manière autonome, sans être affiliés à des groupes financiers ou à des structures plus larges. Les cliniques ont une implication directe du corps médical dans la stratégie et les choix de gestion.
Elles offrent divers services médicaux et de soins de santé. Cela va des consultations générales aux interventions chirurgicales spécialisées. Les hôpitaux privés indépendants peuvent être à but lucratif ou non lucratif. Leur modèle économique et leur statut juridique déterminent cela.
Quelles différences entre une clinique privée et un hôpital public
Il existe deux grandes catégories d’établissements de santé : les établissements privés, communément appelés cliniques et les établissements publics, ou hôpitaux. La principale différence entre les deux réside notamment dans le financement.
Hôpitaux publics | Cliniques privées | |
Financement | Ils reçoivent une dotation annuelle de l’État. | Elles sont rémunérées en fonction de leur activité. |
Statut des professionnels de santé | Les médecins sont des fonctionnaires salariés de l’établissement. | Les professionnels de santé exercent leur activité en libéral. A noter que certains établissement proposent de l’exercice salarié. |
Accès aux soins | Ils peuvent être confrontés à des listes d’attente plus longues. | Elles peuvent offrir des délais d’attente plus courts pour les consultations et les interventions chirurgicales. |
Qu’en est-il de la tarification ?
L’Assurance Maladie rembourse de façon équivalente les traitements reçus dans un hôpital public ou une clinique privée. En effet, la tarification ne dépend pas du statut légal de l’établissement de santé. Cela dépend des soins prodigués et du profil du patient. Le remboursement dont bénéficie les patients dans une clinique privée sera le même que celui dans un hôpital public.
En général, le reste à charge à payer est plus élevé dans une clinique privée. Cette situation découle de la pratique courante des dépassements d’honoraires dans le secteur privé. Contrairement aux hôpitaux publics où les professionnels de santé sont des salariés et suivent des tarifs réglementés.
Les cliniques privées conventionnées offrent le système du tiers payant. Ainsi, les patients ne sont pas dans l’obligation d’avancer les frais couverts. Cependant, les dépassements d’honoraires resteront à la charge du patient. Sauf s’il a souscrit à une mutuelle prenant en charge ces types de soins spécifiques.
Enfin, les compétences du personnel médical et paramédical sont les mêmes dans les hôpitaux publics et les cliniques privées. Les deux types d’établissements de santé ont pour objectif de fournir des soins de qualité et sécurisés aux patients
Financiarisation de la médecine : des risques à ne pas négliger !
La financiarisation de la médecine en France est un sujet qui suscite des questionnements parmi les professionnels de la santé. L’Académie de Médecine souligne l’importance fondamentale de l’indépendance des médecins et du libre choix des patients dans un contexte de financiarisation de la médecine. Cette financiarisation peut remettre en question ces principes essentiels.
L’Académie de Médecine met en garde contre le risque de privatisation de la médecine en cas de financiarisation excessive. Cette privatisation pourrait entraîner une orientation vers des objectifs lucratifs plutôt que vers le bien-être des patients.
Concentration des acteurs financiers dans le secteur médical
La biologie médicale, la radiologie et l’anatomopathologie sont des spécialités médicales fortement impactées par la financiarisation. Des groupes financiers détiennent une part importante de ces secteurs, ce qui peut entraîner une perte de contrôle des médecins sur les projets et l’organisation des soins.
La financiarisation (fonds d’investissements) de la médecine est différente de la privatisation
La financiarisation implique l’intérêt financier croissant de différents acteurs pour le secteur médical. Cela peut avoir des conséquences sur l’organisation et la qualité des soins. De ce fait, il convient de prendre en compte les préoccupations exprimées par les professionnels de la santé. Il faut trouver un équilibre entre les impératifs financiers et les besoins des patients.
Même lorsqu’ils restent rémunérés à l’acte et même s’ils sont actionnaires, les médecins perdent la main sur les projets et l’organisation des soins. Les coûts pour les nouveaux entrants sont exorbitants.
La privatisation
En France, il existe plusieurs alliances et groupes coopératifs regroupant des cliniques indépendantes. Par exemple, SantéCité premier groupe coopératif d’établissements de santé indépendants en France.
« Emprunts d’une véritable culture de responsabilité, nous avons décidé d’initier une démarche collective de RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) à l’échelle de notre Groupe et de nos membres. Notre action s’inscrit dans une attention particulière à la qualité des soins pour répondre aux besoins actuels et futurs des patients qui font confiance à nos établissements. » déclare Stéphan de BUTLER d’ORMOND, Président de SantéCité et Président Directeur Général du Groupe Santé Victor PAUCHET – Amiens.
La Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP), qui rassemble plus de 1 000 cliniques et hôpitaux privés en France. Ces établissements privés prennent en charge environ 9 millions de patients chaque année. Ils emploient environ 150 000 salariés et 40 000 médecins.