Journée internationale de la sage-femme

Journée internationale de la Sage-Femme

Le 5 mai est la journée internationale de la Sage-Femme. Considéré comme l’un des plus beaux métiers du monde, il n’en reste pas moins reconnu. C’est en 1992 que l’OMS a créé cet événement afin de rappeler le rôle central de cette profession. En France, le métier de Sage-Femme comporte de multiples facettes et les compétences évoluent régulièrement. Petit tour d’horizon sur le métier de Sage-Femme en 2024 !

Une place centrale pour la santé de la Femme

Si elles sont connues pour être les « donneuses de vie », les sages-femmes sont aussi les interlocutrices des Femmes à toutes les périodes de leur vie. En effet, leur rôle ne se résume pas à suivre des grossesses et à réaliser des accouchements ! Elles sont aussi présentes pour le suivi gynécologique, la contraception ou encore la prévention de maladies comme par exemple l’endométriose. Depuis 2016, les sages-femmes peuvent également prescrire et pratiquer des IVG médicamenteuses. En ce sens, elles jouent un rôle essentiel pour la Femme et pour la défense de ses droits. De plus, le métier évolue aussi vers la possibilité de réaliser des IVG chirurgicales.

2024 : le rôle de Sage-Femme évolue !

Le début d’année 2024 marque des avancées majeures pour les sages-femmes, en France. La loi adoptée le 14 avril visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification vient renforcer leur place comme acteur central de la prévention et du système de santé. Elle étend leur droit de prescription des arrêts de travail et va leur permettre dans les prochains mois de dépister et prendre en charge les IST des femmes et de leurs partenaires. De plus, le décret du 23 avril 2024 permet aux sages-femmes de pratiquer l’IVG instrumentale au sein des établissements de santé dans les mêmes conditions de sécurité que celles appliquées aux médecins.

>>> Lire l’article : IVG chirurgicale : l’évolution du rôle des sages-femmes

Cependant, malgré une évolution constatée, le rôle de Sage-Femme n’est pas pleinement reconnu. La profession attend des mesures concrètes et urgentes : reconnaitre le caractère médical de la profession pourtant défini dans le Code de la santé publique, répondre aux attentes de la profession en termes de rémunération et augmenter les effectifs dans les maternités. En outre, les sages-femmes sont aussi confrontées à la problématique des déserts médicaux : fermeture de maternités, manque de sages-femmes remplaçantes

Et les hommes dans tout ça ?

En France, moins de 3% des sages-femmes sont des hommes ! Métier dit « genré », la profession de Sage-Femme continue d’être associée à des qualités vues comme féminines. Dans l’inconscient collectif, comme dans son intitulé, la fonction est féminine. Et pour cause, le métier de Sage-Femme a longtemps fait partie des professions non-mixtes. Le diplôme a été ouvert aux hommes qu’en 1982. Avant cette date, seules les femmes étaient autorisées à exercer. Vive la parité !

C’est d’ailleurs le sujet du film « Sage-Homme » sortie en 2023. Un long métrage qui braque les projecteurs sur la profession de Sage-Femme, à travers le regard d’un homme. Réaliste, positif et rythmée, cette comédie bouleverse les codes.

Sage-femme au masculin

Sage-femme est un mot qui ne varie pas selon le genre. C’est un mot épicène. Ainsi, les formes féminines et masculines de « sages-femmes » sont identiques. Femme ou un homme qui occupe ce métier sera donc « sage-femme ». Toutefois, le terme Maïeuticien peut être utiliser pour les hommes. Un mot à retenir si l’on veut pouvoir l’employer plus encore, et ainsi démocratiser la place des hommes dans ce si beau métier !

Les postes occupés par les hommes sages-femmes restent hospitaliers, dans la formation et dans l’encadrement.

Les chiffres clés 2024

  • 24 354 : c’est le nombre de sages-femmes en France
  • 41 ans est la moyenne d’âge des sages-femmes pour les hommes et les femmes
  • 3% des sages-femmes sont des hommes
  • 57 % des sages-femmes sont salariées et hospitalières 
  • 35 % des sages-femmes sont libérales  
  • 8 % des sages-femmes sont dans la catégories autres salariés 

(Sources : Drees)

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